Transition énergétique et croissance durable : la Crise du Covid sera-t-elle l’événement déclencheur d’un véritable changement en Europe ?

 

Arrivée en Europe en mars 2020, la pandémie mondiale du COVID a constitué le choc le plus important pour l’économie mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale(1). La chute de la production globale a atteint près de 13% (15% pour l’Europe et 19% pour la France au premier semestre 2020) et celle des échanges mondiaux de biens et services respectivement 21% et 30% en l’espace de quelques semaines seulement(2). La pandémie a révélé la fragilité de notre modèle de production en flux tendus ainsi que l’extrême dépendance directe ou indirecte(3) vis-à-vis d’un pays producteur ou d’une région du monde. En outre, les prix du baril de pétrole négatifs enregistrés aux États-Unis en avril 2020, ceci pour la première fois de l’histoire, constituent et constitueront « un choc total qui laissera des traces pour les investisseurs » (4), tout comme pour les producteurs et consommateurs de pétrole. De façon similaire aux deux chocs pétroliers de 1973 et 1979, le « contre-choc » pétrolier provoqué par la crise du COVID a agi à la fois comme révélateur et amplificateur d’un certain nombre de déséquilibres inhérents au modèle de production hérité de l’après 1945, libéralisé au cours des années 90 et 2000. 

Parallèlement, les divergences sont apparues au sien de l’Union Européenne sur la gestion de la crise d’un point de vue économique et sanitaire. La fermeture des frontières entre états membres, référence historique à des époques plus sombres encore de notre histoire collective, ainsi que i) les tensions au niveau international sur la transparence des données médicales (notamment les taux de contamination et de mortalité), ii) la divergence quant aux réponses à apporter à la crise (degré de sacrifice de l’économe au profit du sanitaire) iii)  les pénuries et guerres ouvertes d’approvisionnement en matière de matériel médical et iv) la course aux vaccins concurrents (Russe, Chinois, Américain et Européen dans l’ordre d’annonce) semblaient tous aller dans le sens d’une détérioration de la coopération internationale entre les États. L’émergence ou la réémergence de grands blocs géopolitiques, l’accentuation du bilatéralisme au détriment du multilatéralisme et l’augmentation des réponses ad-hoc, déjà observées dans le cadre des relations internationales avant l’apparition du COVID, se sont vues amplifiées au fur et à mesure que l’économie mondiale s’enfonçait dans la pandémie et la récession.

Il semblait par conséquent que la préservation de l’environnement ainsi que la transition vers une économie moins polluante et de croissance durable, sujets pour lesquels l’adhésion des pays en forte croissance et celle des États-Unis était déjà difficile à obtenir, allaient devenir le principal dommage collatéral de la pandémie. La consommation, à l’échelle de la planète, et ceci pour une durée qui semblait indéterminée, de matériel médical à usage unique produit souvent par une main d’œuvre peu rémunérée et dans des pays à faible indicateur de développement humain faisait face à une opinion publique potentiellement moins réceptive à ces sujets et plus sensible aux impératifs économiques. Le risque de vigilance diminuée des États occidentaux vis-à-vis des conditions de travail et de pollution allait donc en grandissant. L’annulation de la COP26 pour raisons sanitaires, a également pu faire penser à un certain nombre d’acteurs que les questions écologiques et d’investissement responsable ne seraient plus à l’ordre du jour des débats nationaux et internationaux. 

Sous l’aspect politique, l’opposition entre les États-Unis et la Chine engagée depuis 2016 a atteint le point de quasi-rupture au plus haut de la crise du COVID. Le rejet simultané de la culpabilité de la pandémie entre les deux États, rendait vaine toute avancée sur les efforts à fournir en termes d’empreinte carbone et réduction d’émissions de gaz à effet de serre entre le principal producteur mondial et une des premières économies du monde. De plus, les réflexes, selon lesquels l’investissement durable constituerait une « poche d’investissement » et un luxe d’économie prospère, ont revus le jour. Or, à peine plus d’un an après les premières annonces de confinement généralisé à Wuhan, l’investissement responsable semble plus que jamais d’actualité et s’impose comme le type d’investissement de référence au détriment de tous les autres. En Europe, le déblocage de liquidités par la BCE, le nouveau plan de relance et les emprunts sous « signature commune » des pays de la zone euro, dont deux tiers seront alloués exclusivement aux projets d’investissement responsable, constituent un engagement politique commun impensable il y a encore quelques mois. Par conséquent, contrairement à tous les a priori et malgré la nature dévastatrice de celle-ci, l’on peut légitimement se demander si la crise du COVID n’aura pas été l’évènement déclencheur d’un véritable changement dans le monde et plus particulièrement en Europe ? De même, au vu des difficultés surmontées, on peut également se demander si l’Union Européenne a émergé plus forte de la crise ?

La pandémie a été le révélateur d’insuffisances économiques et politiques au sein de l’Union faisant craindre pour la priorité accordée au développement durable dans « le monde d’après » le COVID.

Bien que l’Europe de la santé disposait d’un certain nombre d’éléments qui lui permettaient d’agir collectivement face à la pandémie du COVID, la réponse européenne du printemps 2020 a surtout été celle du « chacun pour soi ». Or le traité sur le fonctionnement de l'UE (TFUE) autorise en l'article 168 d’intervenir dans les domaines liés aux épidémies dont « la lutte contre les grands fléaux, en favorisant la recherche sur leurs causes, leur transmission et leur prévention » ainsi que « la surveillance, l'alerte et la lutte contre les menaces transfrontières graves sur la santé ». Cependant la fermeture des frontières nationales, les divergences de visions entre l’Europe dite du « Nord » plus « riche » et bénéficiant historiquement d’une meilleure gestion des finances publiques et celle dite du « Sud » au revenu moyen inférieur sont apparues au grand jour. L’absence d’aide monétaire octroyée dans un premier temps et le refus de l’Europe « financièrement responsable » de venir en aide aux pays les plus durement touchés, principalement l’Italie et l’Espagne, ont exacerbé lesdites tensions politiques latentes et ravivé les sentiments de crainte de désintégration de l’Union apparus avec la crise des dettes souveraines en 2008 et réapparus au lendemain de la sortie du Royaume-Uni. La crise avait mis à mal les questions de solidarité, de responsabilité collective et remis à l’ordre du jour les interrogations sur la manière d’agir face aux grands chocs.

Les divergences sur le plan de relance sont apparues rapidement et de façon profonde. D’abord exprimées en termes sanitaires, ces dernières ont éclaté au grand jour lors des discussions sur le financement du plan de relance. Ainsi à l’inverse de la vision de Paris et de Berlin, les Pays-Bas, l’Autriche, la Suède et le Danemark ont exprimé leur opposition ferme au principe de transferts budgétaires vers les pays les plus touchés par la crise du coronavirus, rejetant toute idée de don et préférant l’approche de prêts à court terme encadrés(1). Enfin, l’on peut souligner également l’écart entre le temps de réaction des États membres face au plan de relance post COVID, et celui de ces mêmes États pendant la crise des sub-primes de 2008. Celle-ci avait entrainé une adhésion beaucoup plus rapide de ces derniers ainsi que du couple franco-allemand. D’un point de vue extérieur, l’Europe a également, au plus haut du choc pandémique mis de côté sa périphérie proche (Balkans Occidentaux), dont l’adhésion est pourtant théoriquement prévue, portant certains de ces pays à se tourner vers la Chine pour une aide dans la gestion de la crise. Cette décision risque d’avoir des effets à long terme sur la coopération économique et de remettre en cause les problématiques d’élargissements et d’engagements pris des deux côtés.  

Enfin, d’un point de vue économique, en France et au niveau des États membres de l’Union, les questions liées aux délocalisations jugées excessives au regard de la dépendance engendrée vis-à-vis de l’Asie (principal foyer des nouvelles souches du SARS), ainsi que du taux de chômage engendré, ne faisaient pour la première fois depuis longtemps aucune référence au prix et à l’accessibilité des énergies de remplacement en cas  de relocalisations industrielles. Du côté de la sphère financière, le danger du « business as usual » était également important. A ce titre, Sandra Crowl, Stewardship Director chez Carmignac Risk Mangers, soulignait avoir déjà « entendu dire que les investisseurs avaient trop de préoccupations à l’heure actuelle pour songer à investir dans une optique de développement durable » sans toutefois préciser la crise en question. 

Ainsi, sous l’impulsion de l’axe franco-allemand, une solution européenne commune a émergé remettant le développement durable au cœur des priorités

En dépit des impératifs économiques et des divergences politiques, des premières réactions incertaines et des dangers perçus pour l’économie durable dans monde d’après, la réponse des autorités publiques et du secteur privé s’est montrée à la hauteur des enjeux. En effet, le plan de relance adopté par la Commission Européenne à l’initiative des États Membres est composé du budget long terme de la Commission de 1 074,3 milliards d’euros pour la période 2021-2027. Il constitue le plus important budget jamais accordé à cette dernière. La partie budgétaire est doublée d’un plan de relance additionnel de 750 milliards d’euros, destiné à promouvoir une Europe « plus verte, plus résiliente et tournée vers le digital ». Le budget post COVID est le premier à accorder une place centrale aux enjeux de transition énergétique et digitale, de préservation de l’environnement et de la biodiversité ainsi qu’à tous les autres aspects de la croissance durable. 50% des fonds seront consacrés à la recherche, la résilience du secteur de la santé, à travers le programme « l’Europe pour la santé » ainsi qu’à la transition écologique et digitale équitable. En outre, 30% des fonds seront alloués à la lutte contre le réchauffement climatique, le plus important montant et pourcentage jamais alloués. Proposé le 27 mai 2020 par la Commission Européenne à l’initiative de chefs d’État et de gouvernement et validé lors de la session du Conseil Européen par ces derniers, le budget / plan de relance fait suite à deux vétos (Hongrie, Pologne) et à des divergences précédemment évoquées. Malgré ces tensions et en raison de celles-ci, il ressort comme un grand succès pour l’Union. La spécificité du plan de relance Next Generation EU est qu’il s’agit d’un instrument temporaire de 750 milliards d’euros destiné à remédier aux dommages économiques et sociaux immédiats causés par la pandémie. Sur la facilité de 672,5 milliards d'euros, 360 milliards seront distribués sous forme de prêts et 312,5 milliards sous forme de subventions non remboursables. 

Sous un aspect réglementaire, l’AMF adoptait en mars 2020 la Proposition Recommandation DOC 2020-03  destinée à renforcer la qualité et la précision des informations à fournir par des placements collectifs intégrant les approches extra-financières (ESG)(1). Le but des autorités est de soutenir et d’accompagner la dynamique en faveur d’une finance durable tout en prévenant le risque de « green-washing » c.à.d. d’une communication approximative et non proportionnée aux engagements réels en faveur de critères extra-financiers. La proposition est destinée surtout à assurer l’exactitude de la communication vis-à-vis d’une clientèle non professionnelle, démontrant à la fois une évolution du marché des placements financiers et l’engagement des pouvoirs publics en ce sens.  

Dans le secteur privé, la communication des investisseurs sur l’ISR, la croissance durable du point de vue agricole, énergétique et sociétal est également en forte augmentation depuis la première vague du COVID. Amazon annonce ainsi en septembre 2020 la création d’un fonds de deux milliards de dollars dédié à l’investissement dans les entreprises qui entendent se diriger vers une économie zéro carbone et avançant de cinq ans, soit à 2025, son objectif de neutralité carbone. En France, une société d’acquisition à vocation spéciale (SAVP), la deuxième en France, voit le jour avec la création de 2MXOrganic. Dédiée aux biens de consommation durable et la transition du secteur alimentaire vers la neutralité carbone et une agriculture respectueuse des sols et de la biodiversité, la SAVP a pour vocation de construire, à travers des acquisitions stratégiques dans les États membres, le premier champion européen dans ce domaine. Soutenue par des actionnaires de référence comme les entreprises Free, le groupe de presse Le Monde et Picard, la SAPV a pu bénéficier d’une levée de fonds de 300 millions d’euros sur le marché des titres cotés. Du point de vue de l’investissement en Private Equity, on peut également noter la multiplication des annonces de la part de grands investisseurs institutionnels, tels que le fonds coté de Private Equity Eurazeo, de construire des portefeuilles composés à 100% d’investissements durables à horizon 2040. D’autres comme le gestionnaire d’actifs Amundi, premier asset manager européen avec 1 650 milliards d’euros sous gestion, soulignent l’intégration des critères d’investissement durable et de démarche proactive à toutes les étapes de la sélection des actifs gérés. L’affirmation de la nouvelle économie dont le pourcentage d’entreprises durables est déjà supérieur à la moyenne de l’économie et la transformation énergétique et digitale des entreprises dites traditionnelles permettront d’accélérer encore le phénomène. A titre d’exemple 40% des entreprises membres de l’association France Digitale sont spécialisées dans l’économie durable et la proportion va en augmentant avec une priorité accordée aux entreprises qui placent l’ESG au cœur de leur business model. Enfin nombreux sont les analystes et gestionnaires de portefeuille à mettre en avant leurs fonds dédiées ESG et à souligner que ceux-ci surperforment depuis quelques années déjà le marché des investissements.

,….Qu’il faut néanmoins remettre en perspective par rapport aux évolutions de long terme

Conformément à l’ouvrage de Bertrand Badré, ancien Directeur Général de la Banque Mondiale, fondateur du fond de croissance durable Blue Like an Orange basé à Washington et membre du Comité Scientifique du Cercle Orion, intitulé Voulons-nous sérieusement changer le monde ? publié en septembre 2020, le constat de la nécessité de changer de modèle et la volonté ferme de soutenir une croissance durable prédatent largement la pandémie. L’accord de principe sur le monde d’après a été signé en 2015 lors de la COP21 et en marge de la COP21 à Paris, dans le cadre des accords de One Planet sous l’impulsion du Président Emmanuel Macron(2). Pour comprendre la nécessité de passer à un modèle de croissance durable, il faut souligner les contraintes inhérentes au statu quo. Le modèle économique que nous avons hérité des Trente Glorieuses et amandé successivement au cours de crises plus ou moins sévères ne crée plus assez d’emploi en Occident. Le travail n’est par conséquent pas assez rémunéré dans son intégralité à l’échelle de la société toute entière même s’il continue à l’être pour certaines catégories professionnelles. A l’inverse les économies qui génèrent de la croissance et de l’emploi le font souvent au détriment de l’environnement, et du tissu social (santé, éducation). Elles créent donc une croissance destructrice sur le long terme. En parallèle, les modèles financiers basés sur l’endettement auxquels l’économie mondiale avait eu recours pour palier en partie le manque de croissance des économies dominantes depuis le début des années 2000 se sont accélérés jusqu’à engendrer la crise mondiale des sub-primes en 2008 et la crise des dettes souveraines en 2011. Elles-mêmes ont conduit au recours aux mécanismes de « Quantitative Easing » ou « Assouplissement Quantitatif ». Il s’agit de l’émission d’argent peu rémunéré par les Banques Centrales afin éviter une récession encore plus sévère. La conséquence de ces deux phénomènes est que ni l’épargne, ni le travail dans son ensemble ne sont plus assez rémunérés. Sans une optique d’impulsion de la croissance par les nouvelles technologies d’un côté, et la préservation de l’environnement et de la biodiversité de l’autre, nous sommes dans une véritable impasse" de notre modèle économique et social.

Ainsi, mis en perspective, l’engagement des États d’accélérer la transition énergétique et d’aller vers une croissance durable était en préparation avant le déclanchement de la pandémie du COVID-19 et de la crise économique qui allait en résulter. Néanmoins au fur et à mesure, que la crise sanitaire et économique se transformait en crise économique et sociétale, des mesures concrètes et volontaristes ont été mises en place en termes de soutien à une économie que l’on qualifie pour la première fois de durable et verte dans son intégralité. Ceci aussi bien par les pouvoirs publics que par les investisseurs privés. 

Par conséquent, lorsqu’il s’agit de développement durable, nous pouvons dire que la crise du COVID a constitué un « tournant décisif » en termes de prise de conscience. Ce tournant, à partir duquel l’impératif de croissance qui renforce et ne met pas en danger la solidité des sociétés ainsi que la croissance future, n’est plus reporté ou subordonné à d’autres objectifs et impératifs de productivité qui ignorent les conséquences à long terme. Preuve en est l’exemple de la Chine qui annonça le 24 septembre 2020, pour la première fois de son histoire, un objectif de neutralité carbone lors de 75ème cession des Nations Unies. Prévu pour 2060, après le passage par un cap en  2030, le projet apparaît peu ambitieux au regard des engagements appelés en marges des COP mais constitue néanmoins une première pour la Chine responsable du quart des émissions de CO2 de la planète. Argument politique ou réelle préoccupation environnementale, la Chine annonce depuis quelques temps sa transition vers une économie de classe moyenne et d’avancées technologiques. Celles-ci passent désormais officiellement par une croissance durable en termes d’énergies utilisées.

La pandémie du COVID a surtout été, malgré d’importantes fractures observées, une victoire pour l’Union Européenne et pour la vision d’une Europe verte lorsqu’il s’agit d’avancées communes et de priorités accordées à la transition énergétique et au développement durable. Il est devenu clair, au vu du paquet de relance européen de 1 800 milliards d’euros, composé du budget long terme et du plan de relance à proprement parler, que la croissance durable devient désormais le moteur « officiel » de l’Union Européenne du point de vue règlementaire et du point de vue des engagements de la Commission Européenne et des États membres. 

De plus, étant donné le rôle joué par la présidence et la diplomatie économique française et l’axe franco-allemand dans l’impulsion donnée au plan de relance et à la solidarité et cohésion européenne, l’on ne peut qu’espérer et préconiser que, dans le contexte du « monde d’après » la crise du Covid, qui se dessine de plus en plus clairement, et de celui d’après « la crise de la réponse européenne», l’Europe et la France jouent un rôle  essentiel dans la poursuite de la révolution digitale à travers les problématiques de régulation du numérique et des défis liés à l’émergence d’un champion européen, ainsi que du recours généralisé aux énergies renouvelables et non polluantes, de croissance durable et de pacte social remodelé. La qualité de son ingénierie, la portée du modèle social et sociétal Européen à travers le monde, ainsi que la puissance des modèles de gouvernance proposés en font une opportunité historique pour l’Europe.

Au final, la crise du COVID-19 a définitivement ancré le monde dans le XXIème siècle et l’ère de la recherche de pérennité de nos modèles économiques. Tout comme la Première Guerre mondiale avait définitivement marqué l’entrée du monde dans le XXème siècle, en termes de transformations économiques sociétales, culturelles et géopolitiques, l’on peut également envisager la crise du COVID comme un point de bascule, l’entrée du monde dans une économie qui ne peut plus feindre d’ignorer les impératifs de long terme. L’on ne peut qu’espérer que l’Europe, qui vient de surmonter avec relatif succès une crise politique importante, puisse imposer son leadership dans un de ces domaines.

(1)     Il s’agit désormais du plus important recul de la production et échanges depuis l’avènement de l’ère industrielle 

(2)     Source rapport annuel de l’OMC 2020

(3)     Notre taux d’exposition aux produits fabriqués en Chine croit d’avantage si nous prenons en compte la notion d’ « intrant » c.à.d. de pays tiers sous-traitant lui-même une partie de sa production en Chine

(4)     Citation de John Plassard directeur adjoint des investissements chez Mirabaud Securities, avril 2020

(5)     Proposition adressée à la Commission Européenne en date du 23 mai avant la présentation du plan de relance de Ursula von der Leyen soutenu par Paris et  Berlin

(6)     Les critères extra- financiers ESG sont constitués des trois piliers :  Critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance 

(7)     Bertrand Badre, Voulons nous sérieusement changer le monde, éditions MAME. Chapitre IV : Feuille de route  pour le XXIème siècle