La thèse de la fin de l’Histoire, marquée du sceau triomphant de la paix, de la démocratie, de la mondialisation et du multilatéralisme, s’avère n’être en définitive qu’une fable.

Le monde contemporain est en effet marqué par un réveil des impérialismes révisionnistes anti-occidentaux, par un retour du protectionnisme dans un paradigme de guerre économique larvée et par une accumulation des crises transnationales, qui pointe la naïveté des élites européennes depuis des décennies, l’Union européenne tardant à s’affirmer sur la scène mondiale et se faisant distancer par les autres acteurs mondiaux.

Une guerre économique insidieuse est en train d’émerger entre les alliés d’hier et les concurrents d’aujourd’hui, quand les émissions de gaz à effet de serre incitent à régionaliser le commerce international. La pandémie de COVID-19 puis la guerre en Ukraine rappellent la nécessité de repenser la souveraineté pour réparer nos vulnérabilités et gagner en autonomie vis-à-vis de puissances extra-européennes potentiellement hostile.

L’idéalisme post-historique occidental a aussi suscité un profond décrochage socio-économique, par la mutation d’une économie compétitive et industrieuse en une économie de tutelle sociale. En résultent dans les territoires ainsi dévitalisés une insécurité culturelle grandissante et une dissolution de la cohésion nationale, approfondies par une dérive migratoire communautariste incontrôlée et par une islamisation grandissante de nos sociétés. Ce sont ainsi nos valeurs républicaines et nationales qui sont en tension existentielle.

Ce contexte international hostile et national anxiogène est parachevé par le dernier défi systémique du siècle : le changement climatique, qui mine nos écosystèmes et menace jusqu’à l’existence pérenne de notre humanité, entre tensions sur les ressources et destruction des habitats.

À cela s’ajoute un retour en force des idéologies et une imprégnation du politique dans une pensée unique à la recherche vaine de consensus qui effrite peu à peu le mode de vie et la civilisation occidentale.

Si l’accumulation de crises que nous vivons peut nous porter à une angoisse paralytique, elle peut aussi inciter à une responsabilité audacieuse. Le Cercle Orion s’inscrit résolument dans la seconde option.

Ces crises invitent à créer le monde de demain, à repenser la mondialisation et les interdépendances et à réorienter la croissance vers plus de durabilité et de bien commun. Elles invitent aussi à créer de nouveaux modèles économiques, à redorer la cohésion nationale autour de valeurs fortes et de réunir les citoyens autour d’un optimisme de la réconciliation.

Nous sommes actuellement à un carrefour historique majeur à l’échelle nationale et internationale : dans ce nouveau paradigme, il convient d’appréhender les mutations de l’époque contemporaine en autant d’opportunités uniques pour l’avenir, au profit de solutions innovantes au service des citoyens.

Notre premier défi est d’assurer la résilience de notre État pour faire en sorte que la France réduise ses facteurs de vulnérabilités. Le renforcement de notre résilience économique appelle au renforcement de notre industrie au titre de notre souveraineté et à l’apurement de nos comptes publics au titre de notre responsabilité, quand l’amélioration de notre résilience environnementale appelle à l’adaptation de nos modes de vie au titre de notre soutenabilité capitalistique.

Notre deuxième défi est d’assurer la cohésion de notre Nation autour d’une identité protégée et fière. Faire France suppose de mieux intégrer autour de valeurs et de devoirs communs, au service d’un respect de nos fondamentaux nationaux et d’une citoyenneté active. Dès lors, la maîtrise de l’immigration, l’égalité des chances, l’engagement citoyen, le respect des lois, la valorisation de notre patrimoine, la lutte contre l’auto-dénigrement permanent et contre les communautarismes sont des éléments essentiels pour souder la communauté nationale.   

Notre troisième défi est d’assurer la prospérité de notre République afin d’assurer la compétitivité et l’excellence françaises. Notre école méritocratique, en tirant les élèves vers le haut dans l’ensemble des filières d’enseignement, et notre tissu d’entreprises, en valorisant son esprit d’initiative et d’innovation, sont les fondements de notre rayonnement international et de notre capacité à relever les défis futurs.

Les mutations constitutives de ce nouveau paradigme sont absolument captivantes. Rien n’est en effet figé donc tout est possible pour le monde de demain. C’est ce qui rend l’époque si riche et notre détermination résolue.

• Nous défendons une France émancipatrice par la liberté pour la dignité de tous.

  Au contraire des tenants de l’égalitarisme généralisé, nous sommes résolument libéraux. La liberté donne les clefs à chacun d’être maître de son destin, qu’il soit individuel, économique ou politique, en brisant les déterminismes sociaux. La liberté émancipe et distingue les individus selon la seule échelle du mérite. La liberté appelle dès lors à notre responsabilité individuelle, en acceptant un nivellement par le haut fondé sur l’effort. La liberté exige aussi, comme Nation, une responsabilité collective en assurant l’égalité des chances pour tous. Nous défendons la liberté individuelle mais nous opposons au mondialisme et européisme béats au profit d’une France forte et protectrice.

  Œuvrer pour une France puissance, c’est libérer les énergies et défendre la méritocratie.

• Nous défendons une France innovante pour un capitalisme durable.

  Face au défi systémique que constitue le changement climatique, l’enjeu de la transition écologique est majeur. Alors que certains plaident pour la décroissance ou préfèrent la magie à la science, nous affirmons notre croyance dans le progrès qui a animé le génie de la France dans son Histoire. Nous défendons un progrès qui repousse les frontières du savoir, renforce l’innovation de nos entreprises et relève les défis du futur. Nous défendons à ce titre un capitalisme respectueux de la nature, où l’innovation constitue une chance unique pour un avenir responsable.

  Œuvrer pour une France puissance, c’est défendre une innovation durable.

• Nous défendons une France unie par les valeurs républicaines et attachée à son identité.

  La France se défait, ses valeurs sont contestées, son identité démantelée, ses lois bafouées. Face aux assauts menés par les communautarismes et aux culpabilisateurs professionnels contre ce que nous sommes, Français héritiers d’un patrimoine millénaire et hérauts de traditions humanistes, nous devons affirmer, contre le politiquement correct et avec résolution, la défense de notre identité, de nos valeurs, et de l’ordre républicain. Une conception stricte de la laïcité doit être la norme pour tous, mêlée à une assimilation des étrangers à ce qui constitue l’essence de notre pays, sans distinction aucune.

  Œuvrer pour une France puissance, c’est assumer une identité fière.

• Nous défendons une France forte dans une Europe stratège.

  Alors que nous vivons “la fin de la fin de l’Histoire”, poursuivre dans les idéologies passées nous conduirait, tant la France que l’Europe, vers la marginalisation stratégique. Nous pensons qu’il est grand temps de réaffirmer la nécessité de notre souveraineté et de notre indépendance nationale, en défendant une Europe qui centre son action sur la défense de nos intérêts, de nos valeurs et de nos identités. Il est essentiel de sortir de la naïveté et de réformer le projet européen de manière pragmatique face aux autres puissances. Dans ce cadre, la France doit demeurer une voix forte et motrice, pour faire de l’Europe le levier de ses combats et le prolongement de sa sécurité.

  Œuvrer pour une France puissance, c’est construire une Europe stratège.

• Nous défendons une France crédible par une économie forte.

  Porter la voix de la puissance suppose l’exemplarité en interne. Comment crédiblement peser sous le joug de la dette, comment crédiblement compter sous le poids du déficit commercial ? Le socle de notre puissance est de construire une économie conquérante, avec une industrie reconstituée pour donner un emploi à chacun et une croissance pour tous, levier le plus bénéfique de réduction de nos déficits. Nous devons stimuler notre compétitivité pour compter pleinement dans le commerce international. L’ordre dans nos comptes est une condition pour une France puissance, mêlé à une attractivité internationale et un allègement de la fiscalité et des normes.

  Œuvrer pour une France puissance, c’est assurer une économie résiliente.

• Nous défendons une France réconciliée avec des institutions modernisées.

  Alors que la France est éprise de politique, la citoyenneté traverse une crise profonde due à un manque de confiance dans nos institutions. Pourtant, l’envie de s’engager demeure : cette passion doit être canalisée et mise à profit pour réconcilier les Français et la politique, en réformant notre système institutionnel pour instaurer un dialogue qui nous tire vers le haut tout en nous rassemblant. En ce sens, les Français se concevront pleinement comme faisant partie d’une Nation qui les dépasse et qui les oblige. Ainsi, nous sommes attachés à repenser nos institutions pour une politique mieux partagée, et donc mieux acceptée.

  Œuvrer pour une France puissance, c’est insuffler une citoyenneté vivante et repenser le rôle de l’État.

La FRANCE PUISSANCE, c’est notre leitmotiv.

Elle doit innerver l’État, motiver la société, unir les Français. Le Cercle Orion est un think-tank exigeant et passionné qui veut anticiper, penser, proposer selon une voix singulière, qui concilie l’enracinement selon Simone WEIL et le progrès selon CONDORCET, qui rassemble nos racines et nos ailes, qui articule comme MONTESQUIEU l’esprit général d’une nation, forte de ses traditions, aux libertés modernes, à vocation universelle.