[Tribune Valeurs Actuelles - Législatives 2024] - Démasquer l’hypocrisie anti-démocratique
La séquence politique commencée avec les élections européennes du 9 juin et les législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet renferme un enseignement paradoxal. Alors que les peuples français et européens ont manifesté clairement leur préférence pour les idées de droite, les petits arrangements politiques entre amis ont fait sortir des urnes françaises une majorité relative de gauche, le tout sous tutelle de l’extrême gauche.
En prononçant la dissolution de l’Assemblée nationale au soir des élections européennes du 9 juin dernier, Emmanuel MACRON a mis fin au macronisme d’Etat. Devant une défaite qu’il estimait humiliante, le Président a rendu la parole au peuple dans un geste gaullien (une fois n’est pas coutume). En démocratie, il est sain de se conformer à la réponse exprimée dans les urnes par le peuple.
Pour autant, des arrangements tacites ou discrets entre le camp macroniste et les forces de gauche ont donné une majorité relative à cette dernière alors même que le Rassemblement national devient le premier parti en nombre de sièges et qu’il double ses scores obtenus lors de précédentes élections législatives.
Cet état de fait a été rendu possible par les « désistements (anti-)républicains » négociés dans l’entre-deux-tours. Du fait des nombreuses circonscriptions où trois candidats s’étaient qualifiés pour le second tour, l’alliance implicite de la gauche et d’Ensemble a décidé de faire pression sur les candidats de leurs propres partis pour empêcher l’élection de députés RN. Que les partis politiques fassent de la politique avec des idées pour s’opposer à une doctrine qu’ils désapprouvent, soit. Mais qu’ils négocient des retraits par de savants calculs pour priver les électeurs d’un choix dont la loi électorale permet qu’il soit varié en autorisant les triangulaires voire les quadrangulaires, voilà un véritable déni de démocratie !
Prenons exemple sur la 1ère circonscription du Vaucluse, dont la députée sortante appartenait au RN. Le candidat de gauche modérée s’est désisté du second tour pour faire barrage à celle-ci, permettant l’élection de Raphaël ARNAULT dont la presse a rapporté qu’il était « fiché S » par trois services de renseignement différents !
Développons le pedigree de l’heureux élu : condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences en réunion, il est le porte-parole de la Jeune Garde, groupe violent se déclarant antifasciste (donc fasciste). D’après le parquet de Paris, huit des charmants jeunes hommes de cette organisation « ont été mis en examen le 27 juin 2024 pour violences en réunion ayant entraîné une incapacité supérieure à huit jours dans un moyen de transport collectif de voyageurs en raison de la race, de l'ethnie, de la nation ou de la religion, et placés sous contrôle judiciaire ». En d’autres termes, ils ont tabassé un adolescent de quinze ans en proférant des insultes antisémites et en l’obligeant à dire « Vive la Palestine ». On nous disait qu’on voulait empêcher Hitler d’entrer au gouvernement avec le RN, nous voilà avec le Hamas sans les roquettes à l’Assemblée.
Malgré ce théâtre qui profite aux projets et aux individus les plus dangereux, tous les politiques savent depuis des années que les Français en demandent plus sur les questions régaliennes, à n’en juger que par les enquêtes d’opinion et les discussions sur les marchés.
- Sécurité
- Immigration
- Identité
- Laïcité
- Education
Pourtant, dans une obstination panurgique, les forces politiques de gauche et d’extrême gauche, avec la complaisance du parti présidentiel, ont considéré qu’agir efficacement en prenant les mesures qui s’imposent, c’était faire le jeu du Rassemblement national.
Une période tumultueuse et incertaine s’ouvre pour la France. La droite doit se reconstruire sur des bases solides et décomplexées pour répondre aux aspirations profondes et incontestées d’une majorité de Français. Il est nécessaire de formuler des propositions propres à redresser la barre et à ne plus sombrer dans les abîmes du politiquement correct qui écrase et désespère les citoyens.
Le Cercle Orion, Think-tank et Forum politique indépendant, se donne pour mission d’être acteur du changement en mettant au service du bien commun son expertise et sa singularité. Nous nous y attellerons sans relâche dans les prochains mois.