Compte-rendu du dîner inaugural de rentrée avec Jean-Pierre RAFFARIN

Le Cercle Orion a eu le plaisir et l’honneur d’avoir reçu l’ancien Premier Ministre Jean-Pierre RAFFARIN pour son dîner inaugural de la saison ce lundi 26 septembre. Ce dîner constitua une soirée passionnante au cœur des enjeux nationaux et internationaux de l’époque, organisée en trois temps : le bilan du macronisme, l’avenir de la droite et les enjeux pour le parti Les Républicains.

            S’agissant du bilan du Président de la République, Jean-Pierre RAFFARIN, soutien d’Emmanuel MACRON depuis 2017, a souligné que l’actuel locataire de l’Elysée s’illustrait par une bonne gestion des crises plurielles qui ont égrené le quinquennat. Toutefois, il lui reconnait sa solitude, ce qui pourrait à son sens créer des difficultés aux thuriféraires du macronisme à l’occasion de l’échéance de 2027.

            Etant attachés à l’ancrage autour de valeurs intangibles pour une politique cohérente et assumée pour les Français, nous avons demandé à l’ancien Premier ministre de Jacques CHIRAC son sentiment sur le “en même temps” macronien : plutôt que d’y voir un problème, il considère que ceci est le signe d’un pragmatisme inhérent à tout décideur politique ayant de hautes responsabilités.

S’agissant de l’avenir de la droite, Jean-Pierre RAFFARIN voit en Emmanuel MACRON le futur de la droite républicaine en France, au détriment d’un parti LR qu’il a résolument quitté il y a plusieurs années. Soutien de l’ancien Premier ministre Edouard PHILIPPE (Horizons), actuellement porté par une forte popularité, il lui reconnaît tant une force - sa gestion de crises - qu’une faille en vue de 2027 : il est dans l’ombre d’E. MACRON dont il sera difficile de se détacher pour l’électorat traditionnel de droite.

            Il reconnaît à Laurent WAUQUIEZ, favori à cette heure pour porter les couleurs du parti gaulliste lors de la prochaine course pour l’Élysée, être bien placé car plus à même sur le plan intellectuel de prendre la place vacante à droite. Quant à l’ancienne candidate, Valérie PECRESSE, l’ancien élu local et sénateur de la Vienne explique sa défaite par le fait qu’elle n’a pas su incarner la fonction et que le manque de proximité avec les Français l’a pénalisée.

            Si l’ancien locataire de Matignon n’a pas souhaité s’épancher sur l’avenir de LR, il s’est attardé sur sa vision du monde. D’un ton pessimiste, notamment sur la force de l’exigence intellectuelle et du débat d’idées dans un écosystème dominé notamment par l’émotion et les réseaux sociaux, Jean-Pierre RAFFARIN a insisté sur la nécessité de bâtir l’Europe autour de l’énergie et plus largement de l’environnement. A l’heure de la guerre en Ukraine, alors qu’une Europe de la défense semble chimérique (d’autant plus avec les achats allemands d’avions américains), l’Europe doit se bâtir autour de la question énergétique — et notamment du nucléaire, avantage comparatif de la France, dont il a pris ardemment la défense.

Très riche, ce dîner-débat captivant augure d’une belle et ambition saison pour le Cercle Orion, dans laquelle nous avons la volonté de penser sur le long terme une droite assumée et moderne, adaptée au XXIe siècle et en amont de 2027. Il est le premier d’une longue série de dîners-débats prestigieux qui suivront et qui s’inscriront dans notre projet phare “Ambition pour une Droite Assumée et Moderne”.